Témoignages sur les G.T.E.P. ( groupe de travail étrangers Polonais )
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témoignage de Mariam Gorecki.
les G.T.E.P. étaient en fait des camps de travail qui étaient partagés sur le territoire français.
l'administration centrale se trouvait à Riom. Les travailleurs étaient payés 10 francs par jour, mais ils devaient reverser la moitié de cette somme à l'intendance .
Ils faisaient des travaux forestiers en tout genre et d'autres diverses taches.
Voici le témoignage de l'un d'eux.
Après la défaite de 1940 je fus envoyé au camp démobilisateur de CAYLUS mais remobilisé au travail et affecté au 862 eme G.T.E.P. de RIOM, puis camp des Espagots, abatage d'arbres et fabrication de charbon de bois.
Après plusieurs mois , exédé et révolté , 1ere tentative d'évasion. Repris je suis envoyé au camp disciplinaire de MAUZAC. Punition terminé au bout d'un mois je suis envoyé au camp de MONTESTRUC et ensuite au printemps 1941 au CAMP D'IDRON.
Septembre ou octobre 1941, une partie des hommes et moi même , nous sommes envoyés au CAMP DE MURET pour faire du défrichage et nivelage d'un grand terrain. En avril 1942 nous partons pour le CAMP D'AMBERT pour réorganisation.
Envoyés au CAMP DE LASTIC pour de nouveaux travaux forestiers.
Nos gardiens n'étaient pas méchants, ils ne demandaient qu'une chose, c'est que nous fassions notre travail et restions tranquilles.
Enfin , 2eme tentative d'évasion , réussie cette fois. J'ai été porté déserteur au travail par le centre de RIOM et on m'a bien evidement recherché !
En 1946 j'ai reçu du Ministère de la santé publique ma naturalisation française pour avoir combattu dans l'Armée Alliée.
Plus tard , beaucoup plus tard, j'ai écrit à RIOM pour leur demander des papiers, expliquant que j'avais appartenu au 862eme G.T.E.P.
il m'a été répondu que .............. il n'existe aucune trace d'un séjour à RIOM d'un groupe de travailleurs étrangers.
Ce texte est extrait d'une lettre que monsieur GORECKI a écrite à monsieur le Maire de la Commune d'Idron en 1993.
j'ai essayé depuis de retrouver monsieur Gorecki...... mais sans succés. il ne me reste que cette lettre.