IDRON - GER - le HAMEAU
A.A.M.C.I. les camps parachutistes

 

 

 

 

 

 

 

 


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 ► ci-dessous - Une cérémonie à Beyrouth

Carte du Liban

 

 

 

 

 

 

 ►Ci dessous - Cérémonie d'inauguration de la Stèle DRAKKAR le 23 Octobre 2008 au Camp d'Idron.  

                        Lecture du message du Préfet des Pyrénées Atlantiques.    

                    Dévoilement de la Stèle par les Autorités Civiles et Militaires  . 
  

                                        les Autorités devant la Stèle.    
 

         lecture du noms des victimes par monsieur Omer Marie MAGDELEINE     
     

       Les Autorités durant la Marseillaise, de D à G , monsieur VERGEZ (ONAC) monsieur PIANETTI ( FNAME ) un représentant de l'Armée de l'Air , monsieur ATTAR -BAYROU                                 

 


 Au Régiment :pour le 25° anniversaire.

 PAMIERS. Le souvenir de 58 morts pour la paix

 Le 1° RCP, et les Anciens du 9° RCP ont célébré  le 25° anniversaire de l'attentat du Drakkar à Beyrouth. En présence du secrétaire d'État J.-Marie Bockel.


La stèle sur la place d'armes du quartier Beaumont : un cèdre du Liban que redressent des parachutistes. Sculptés dans la pierre ces mots : « Pour l'aider à tenir debout ! » C'est pour aider ce pays déchiré par la guerre civile qu'il y a vingt-cinq ans, le dimanche 23 octobre 1983, 58 parachutistes du 1er RCP et du 9e RCP sont morts sous les décombres de l'immeuble Drakkar, où ils logeaient, détruit par la bombe d'un kamikaze.

Hier, à Pamiers, la date anniversaire a été célébrée avec plus de force que d'habitude, en présence du secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants Jean-Marie Bockel, une demi-douzaine de généraux, dont Michel Roquejeoffre, les élus, le préfet. Et alors même que plusieurs centaines de parachutistes appaméens sont en mission au Tchad, avec leur chef de corps, le colonel Blachon. Image forte que celle de l'immeuble effondré au cœur de Beyrouth, qui renvoie vers les images de tous les autres tués en opérations extérieures, les derniers en date, en Afghanistan, endeuillant le régiment de Castres. Un pays déchiré par la guerre civile où l'an dernier, un para de Pamiers a été lui aussi tué en opération. Dans la foule des « anciens » réunie en famille serrée au coude à coude et au cœur, les pères et les mères touchés par la perte du fils, les veuves et quelques survivants, dont Dominique Grattepanche, un « miraculé » (voir ci-dessous).

Comment ne pas oublier ? Si jamais c'était le cas, des cérémonies comme celle d'hier sont là pour ramener dans les esprits le souvenir des sacrifices et leur sens profond, comme l'indiquait Jean-Marie Bockel : « Le 23 octobre ne sera jamais une journée comme les autres chez les Rapaces de Pamiers. Elle est l'évocation d'un douloureux souvenir et une prise de conscience collective. Sans l'engagement des soldats, l'aide que la France affirme vouloir apporter à des hommes et à des femmes pour retrouver leur liberté ne serait que simple déclaration de bonnes intentions. Aujourd'hui, nos soldats sont engagés au Liban, dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan, pour que les habitants de ces pays vivent en paix mais également pour défendre notre sécurité et notre liberté ! » Cérémonie simple et forte, sans fioritures. Le souvenir se dresse, intact, dans les rangs des anciens comme au milieu des nouvelles recrues, mémoire rafraîchie aussi chez les jeunes collégiens qui portent les gerbes dans le froid piquant de ce matin d'automne. Puis c'est ce chant qui ferme le ban et dit que ceux qui sont tombés au Liban « nous précèdent en avant ». C'est le lot et l'honneur du para. Ils le savent.                           


 

 Il y a 25 ans, le 23 octobre 1983, les armées françaises étaient très durement touchées dans l’attentat du Drakkar, perdant 58 frères d’armes.

Un an auparavant, le 20 septembre 1982, à la demande des pouvoirs libanais, une Force Multinationale de sécurité de Beyrouth est constituée sous l’égide de l’ONU. Elle comprend des unités françaises, américaines, italiennes et britanniques.

Le contingent français est composé d’engagés et d’appelés volontaires au service long.

La conjoncture est très alarmante. Le Liban ne se remet que difficilement de trois guerres successives. Beyrouth, en ruine, est aux prises des milices de tout bord qui s’entredéchirent.

Les factions rivales, de plus en plus agressives n’hésitent pas à s’en prendre aux soldats de la Force Multinationale. De graves incidents surviennent en août et septembre 1983 et coûtent la vie à 27 soldats dont 18 français.

Le 27 septembre 1983, la 3ème compagnie du 1er RCP débarque à Beyrouth. Elle est accueillie avec joie et enthousiasme par la population libanaise.

Le cantonnement du 1er RCP est établi au poste Irma, un hôtel de neuf étages, préalablement dépollué par les sapeurs du 17ème Régiment du Génie Parachutiste. Il est rebaptisé DRAKKAR.

Les activités opérationnelles débutent rapidement. Les parachutistes effectuent des patrouilles et recherchent le contact avec la population afin de rassurer, d’obtenir des renseignements, tout en distribuant vivres et matériel.

A la mi-octobre la situation est extrêmement tendue. Les menaces se multiplient ; les civils ne parlent plus.

A l’aube du 23 octobre, vers 6 heures 15, une violente déflagration retentit du côté de l’aéroport. Des kamikazes palestiniens viennent de lancer un véhicule piégé contre le quartier général des forces américaines. Le bâtiment dans lequel dormaient 300 Marines a été pulvérisé. 241 ont été tués dans leur sommeil. 

A 6 heures 24, le poste français est frappé à son tour par un camion chargé de plusieurs tonnes d’explosifs. Le spectacle est apocalyptique. Les planchers et les murs cèdent ; l’immeuble « Drakkar » de 9 étages est devenu un amoncellement de gravats de cinq mètres de haut.

Aujourd’hui, je suis venu à Pamiers pour vous dire, au nom du Président de la République et du gouvernement tout entier, que la France n’a pas oublié ses enfants morts dans l’attentat du Drakkar.

Aujourd’hui, je veux vous dire à vous tous, familles des disparus du 1er et du 9ème RCP, à vous les rescapés qui avez été marqués dans votre chair, aux militaires d’active, de réserve et au personnel civil du régiment, mais aussi aux élus, aux jeunes qui participent à la journée d’appel de préparation à la défense et aux collégiens que le sacrifice de nos soldats n’est pas vain. Le 23 octobre ne sera jamais une journée comme les autres chez les Rapaces de Pamiers.

Péguy disait « Le découragement est une insulte aux morts ». Trois semaines après l’attentat, les parachutistes de la 1ère compagnie se portèrent tous volontaires pour relever à Beyrouth leurs camarades de la 3. Ils allaient perdre à leur tour deux des leurs dans cette mission.

Cette cérémonie est l’évocation d’un douloureux souvenir et une prise de conscience collective.

Mais rendre hommage à nos morts serait insuffisant si nous nous contentions d’évoquer leur mémoire sans chercher à donner un sens à leur disparition. Sans l’engagement des soldats, l’aide que la France affirme vouloir apporter à des hommes et à des femmes pour retrouver leur liberté, ne serait que simple déclaration de bonnes intentions.

Aujourd’hui, nos soldats sont engagés, souvent loin de chez eux, au Liban, dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan, pour que les habitants de ces pays vivent en paix mais également pour défendre notre sécurité et notre liberté.

Je veux vous dire solennellement que nous avons la plus grande confiance en nos soldats, engagés aujourd’hui sur les théâtres d’opérations extérieures.

Nous sommes fiers de leur professionnalisme, de leur engagement comme nous sommes fiers des soldats du Drakkar.

 "A Pamiers, le jeudi 23 octobre 2008."

 


 

  


 

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Le 26 octobre 2013 à Idron

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